Time rolls on
Ou comment j’ai participé à ma toute première audition pour danser dans une comédie musicale - Part 3*.
Nous en étions après que j’ai rempli ma fiche d’inscription et appris la chorégraphie. Je me suis donc retrouvée dans le studio de danse face au "jury" ou plutôt l’équipe artistique du show: le metteur en scène, le chorégraphe, le directeur musical + un pianiste. And the adrenaline kicks in.
Le reste est allé très vite.
J’ai d’abord ressortit mon "I’m not much of a singer", histoire de bien prévenir qu’ils ne s’attendent pas à des merveilles. J’avais trouvé que ça avait bien marché samedi sur Andrew qui s’était montré très compréhensif. J’ai respiré un grand coup, j’ai fermé les yeux pour me calmer, les ai ré-ouvert et puis j’ai chanté… a capella.
Parce que oui, je n’avais pas apporté de partition. "Can we have your music sheet?" "Excuse me?" "Did you bring a music sheet for the pianist?" "Ha heu... No." Si ils n’avaient pas encore compris que je n’y connaissais rien en musique, ou si ils me croyaient modeste avec ma phrase d’introduction, au moins là c’était clair.
Ils avaient l’air contents pendant que je chantais. Il y en avait même un (le chorégraphe) qui chantait en même temps que moi, sans bruit, en me souriant dans son coin de table. Après le premier refrain, avant de se lancer dans les énumérations jouissives de "Tiffany’s! Cartier! Black Starr! Frost Gorham!", ils mont fait signe de m’arrêter (thank god!) et m’ont dit "That was good". Pourtant j’ai fait un petit accro au moment du "help you at the automat". J’ai eu un trou, pendant 1/10 de seconde, je ne trouvais plus le mot "help". Lalalalala. Les kiwis sont vraiment indulgents, je n’arrête pas de le dire.
Puis le pianiste a essayé de définir mon timbre de voix en me faisant faire des gammes. Il a été très patient. "Donnez moi un La". "……". "Essayez de reproduire la note que je joue". "….". "Bon, faites un son j’essayerai de trouver la note et on partira de là". Alors maintenant je sais que ma note de base est assez grave, que de là je peux monter assez haut dans les aiguës, mais par contre que je suis nulle pour descendre dans le plus grave. Au final je ne sais toujours pas à quoi ça correspond pour définir mon timbre de voix.
Et puis le chorégraphe s’est levé en me disant "And now the fun part!". Lui c’est mon pote, il a tout compris. Il m’a demandé si j’avais appris les 3 chorées et s’est étonné d’entendre que je n’en connaissais que 2. "You never tapped before? Never ever?". "Well I did a 2-day workshop once, (c’était à Fabrègues, j’avais 15 ans), but I don’t think it’s enough for an audition". Autant être franche.
On a donc passé en revue les 2 bouts de chorégraphie. Il a insisté sur le côté lyrique de la première. J’ai demandé si le tour était bien parallèle et sur relevé (ce qui n’était pas très clair en répétant sur une palette dans le jardin). Il a insisté sur le côté sparkling de la deuxième en me disant de m’imaginer en danseuse du Moulin Rouge. Genre. J’ai demandé si les battements devaient être à 90° (comme on me l’a montré pendant la répèt), genre ligne de gambettes toutes à la même hauteur, ou si je pouvais me lâcher. "It’s an audition, it’s time to show off".
J’ai donc fait la belle et avec le sourire (mon papa m’a toujours dit de garder le sourire). J’ai passé un joli double tour avec une réception propre. J’ai fait des jolis bras lyriques pour le premier et un joli port de tête pour le second. J’ai envoyé les battements le plus haut possible. Ils avaient l’air contents, une fois de plus, mais n’ont rien dit à la fin cette fois-ci. Je crois que pour le chant c’était surtout pour me rassurer.
De là je suis allée dans la salle des costumes, les jambes encore toutes tremblantes d’adrénaline, pour qu’on prenne mes mensurations. J’ai ainsi appris que si on enlevait 10 cm de mon tour de taille pour les ajouter à mon tour de poitrine j’aurai presque des mensurations de mannequin (98-62-99). Mais en fait non, je suis taillée comme un poteau sans forme avec presque 1m de tour de fesses. Un peu comme un thermomètre à mercure quoi. Et puis on m’a posé ma question préférée de la journée "Do you have dancing shoes?". YES! Les meilleures et les plus belles du monde, même que.
Je suis sortie de là, lessivée, alors que ça n’a duré que 10 minutes en tout et pour tout. Ca s’est plutôt bien passé je dirais, à part s’ils cherchaient une danseuse qui sache faire des claquettes. Maintenant j’étais la 52ème à auditionner et je ne pense pas qu’il y ait 52 places. Réponse normalement dimanche, lundi au plus tard, une fois que tous les callbacks des personnages principaux auront été terminés. A suivre (ou pas)…
* Je ne voulais pas couper une fois de plus. Enfin au tout début si et puis non. Je me suis dit "je ne peux pas faire ça à mes lecteurs impatients (je n’en reviens toujours pas d’avoir eu autant de solicitation)". J’avais donc tout déposé d’un coup, le part 2 et part 3 ensemble. Mais c’était long et moche et long. Alors je suis revenue sur ma décision et j’ai coupé. J’en ai profité aussi pour retravailler le part 3 que j’avais un peu bâclé pour qu’il ne prenne pas trop de place. Désolée…
Nous en étions après que j’ai rempli ma fiche d’inscription et appris la chorégraphie. Je me suis donc retrouvée dans le studio de danse face au "jury" ou plutôt l’équipe artistique du show: le metteur en scène, le chorégraphe, le directeur musical + un pianiste. And the adrenaline kicks in.
Le reste est allé très vite.
J’ai d’abord ressortit mon "I’m not much of a singer", histoire de bien prévenir qu’ils ne s’attendent pas à des merveilles. J’avais trouvé que ça avait bien marché samedi sur Andrew qui s’était montré très compréhensif. J’ai respiré un grand coup, j’ai fermé les yeux pour me calmer, les ai ré-ouvert et puis j’ai chanté… a capella.
Parce que oui, je n’avais pas apporté de partition. "Can we have your music sheet?" "Excuse me?" "Did you bring a music sheet for the pianist?" "Ha heu... No." Si ils n’avaient pas encore compris que je n’y connaissais rien en musique, ou si ils me croyaient modeste avec ma phrase d’introduction, au moins là c’était clair.
Ils avaient l’air contents pendant que je chantais. Il y en avait même un (le chorégraphe) qui chantait en même temps que moi, sans bruit, en me souriant dans son coin de table. Après le premier refrain, avant de se lancer dans les énumérations jouissives de "Tiffany’s! Cartier! Black Starr! Frost Gorham!", ils mont fait signe de m’arrêter (thank god!) et m’ont dit "That was good". Pourtant j’ai fait un petit accro au moment du "help you at the automat". J’ai eu un trou, pendant 1/10 de seconde, je ne trouvais plus le mot "help". Lalalalala. Les kiwis sont vraiment indulgents, je n’arrête pas de le dire.
Puis le pianiste a essayé de définir mon timbre de voix en me faisant faire des gammes. Il a été très patient. "Donnez moi un La". "……". "Essayez de reproduire la note que je joue". "….". "Bon, faites un son j’essayerai de trouver la note et on partira de là". Alors maintenant je sais que ma note de base est assez grave, que de là je peux monter assez haut dans les aiguës, mais par contre que je suis nulle pour descendre dans le plus grave. Au final je ne sais toujours pas à quoi ça correspond pour définir mon timbre de voix.
Et puis le chorégraphe s’est levé en me disant "And now the fun part!". Lui c’est mon pote, il a tout compris. Il m’a demandé si j’avais appris les 3 chorées et s’est étonné d’entendre que je n’en connaissais que 2. "You never tapped before? Never ever?". "Well I did a 2-day workshop once, (c’était à Fabrègues, j’avais 15 ans), but I don’t think it’s enough for an audition". Autant être franche.
On a donc passé en revue les 2 bouts de chorégraphie. Il a insisté sur le côté lyrique de la première. J’ai demandé si le tour était bien parallèle et sur relevé (ce qui n’était pas très clair en répétant sur une palette dans le jardin). Il a insisté sur le côté sparkling de la deuxième en me disant de m’imaginer en danseuse du Moulin Rouge. Genre. J’ai demandé si les battements devaient être à 90° (comme on me l’a montré pendant la répèt), genre ligne de gambettes toutes à la même hauteur, ou si je pouvais me lâcher. "It’s an audition, it’s time to show off".
J’ai donc fait la belle et avec le sourire (mon papa m’a toujours dit de garder le sourire). J’ai passé un joli double tour avec une réception propre. J’ai fait des jolis bras lyriques pour le premier et un joli port de tête pour le second. J’ai envoyé les battements le plus haut possible. Ils avaient l’air contents, une fois de plus, mais n’ont rien dit à la fin cette fois-ci. Je crois que pour le chant c’était surtout pour me rassurer.
De là je suis allée dans la salle des costumes, les jambes encore toutes tremblantes d’adrénaline, pour qu’on prenne mes mensurations. J’ai ainsi appris que si on enlevait 10 cm de mon tour de taille pour les ajouter à mon tour de poitrine j’aurai presque des mensurations de mannequin (98-62-99). Mais en fait non, je suis taillée comme un poteau sans forme avec presque 1m de tour de fesses. Un peu comme un thermomètre à mercure quoi. Et puis on m’a posé ma question préférée de la journée "Do you have dancing shoes?". YES! Les meilleures et les plus belles du monde, même que.
Je suis sortie de là, lessivée, alors que ça n’a duré que 10 minutes en tout et pour tout. Ca s’est plutôt bien passé je dirais, à part s’ils cherchaient une danseuse qui sache faire des claquettes. Maintenant j’étais la 52ème à auditionner et je ne pense pas qu’il y ait 52 places. Réponse normalement dimanche, lundi au plus tard, une fois que tous les callbacks des personnages principaux auront été terminés. A suivre (ou pas)…
* Je ne voulais pas couper une fois de plus. Enfin au tout début si et puis non. Je me suis dit "je ne peux pas faire ça à mes lecteurs impatients (je n’en reviens toujours pas d’avoir eu autant de solicitation)". J’avais donc tout déposé d’un coup, le part 2 et part 3 ensemble. Mais c’était long et moche et long. Alors je suis revenue sur ma décision et j’ai coupé. J’en ai profité aussi pour retravailler le part 3 que j’avais un peu bâclé pour qu’il ne prenne pas trop de place. Désolée…
5 commentaires:
Ben dis donc, c'est cool ça on ets loin des réflexions à la American idol ! Et le coup du Moulin rouge, excellent ! Chouette expérience en tout cas, vivement qu'on sache...
Bon c'était parfait pour mon petit dèj.
Même si, j'avoue, j'aurais aimé que le suspense soit totalement résolu ! Vivement.
Même si on a pas encore le resultat, au moins le suspens de l'audtion en elle-même est résolu ;)
Et on dirait que, sans parler de la probabilité d'une réponse positive, ça s'est plutot bien passé; une audition c'est beaucoup de stress, des gens en face pas toujours très sympas, mais de ce côté là apparemment, ils t'ont plutot mise à l'aise
Concernant les claquettes, je suis super étonnée que tu ne saches pas en faire figure-toi; on m'aurait demandé comme ça cash, moi j'aurais dit que tu tap dansais sur le bout des chaussures.. Comme quoi ;)
Marlène > Ca m'a bien fait rire le coup du Moulin Rouge aussi. Surtout que avant de dire ça j'ai bien vu qu'il cherchait un exemple à me donner il était là "il faut que ce soit comme... comme... le Moulin Rouge!"
Anne > Contente que le message se soit rendu utile :)
Jill > Alors en fait j'ai toujours rêvé de faire des claquettes mais en France c'est super dur de trouver des cours (demande à Anne!) surtout à Montbazin. Et puis à NY il n'y a pas de cours débutants donc je n'ai pas pu commencer là bas. Et autre inconvénient du style c'est qu'il faut les chaussures. Tu ne peux pas te pointer pieds nus à un cours pour tester si le niveau te convient. Il faut s'acheter les chaussures avant et ça coûte cher! Donc c'est tout un investissement en fait.
Ah oui, c'est tout un investissement en effet, je ne pensais pas...
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